SEMENCES PAYSANNES

Semences paysannes

Développer la résilience des filières grandes cultures bio dans un contexte de changement climatique et de protection de la ressource en eau : le développement des semences paysannes et leurs valorisations par la filière

ESPOL-LAB est impliqué depuis fin 2020 dans le projet « Semences paysannes » aux côtés de Bio en Grand Est et ARDEAR Grand-Est. Financé par l’Agence de l’eau Seine Normandie pour une durée de 3 ans, le projet a pour objectif de contribuer à la préservation de la ressource en eau en faisant évoluer les pratiques agricoles en soutenant les filières favorable à une moindre utilisation de la ressource eau via le développement des semences paysannes. Pour ce faire, le projet se propose de:

  • Structurer une organisation collective de gestion des semences paysannes et accompagner un groupe émergeant autour de l’utilisation, de la conservation, de la multiplication et de la sélection des semences paysannes
  • Améliorer les connaissances autour des semences paysannes et participer à la montée en compétences des agriculteurs sur le sujet et partage de ces connaissances
  • Aider à la structuration des filières locales de valorisation des cultures issues des semences paysannes en Champagne-Ardenne

Dans un premier temps, l’impact attendu est celui de la pérennisation de l’agriculture biologique. Les semences paysannes sont une des mesures d’adaptation agroécologiques de premier plan à développer pour une adaptation au changement climatique. Au-delà de la résilience au changement climatique, il s’agit d’avoir des semences adaptées à son sol (sols pauvres…) et à ses pratiques (bio…), d’économiser sur l’achat de semences et finalement de sortir une récolte avec un coût de production moindre même si le rendement l’est parfois aussi. C’est là où entre en jeu la structuration de filières locales permettant une valorisation économique des cultures issues de ces semences paysannes. En outre, les cultures issues des semences paysannes doivent trouver des débouchés pour que leur utilisation se repende. Par ailleurs, la création d’une dynamique collective autour des semences paysannes permet d’entretenir les échanges entre les agriculteurs de la région, favorise les rencontres et le maintien d’une dynamique pour l’agriculture biologique dans son ensemble.
Dans un second temps, ce projet participera au développement de l’agriculture biologique et a son rayonnement, notamment dans les zones à enjeux eau qui seront ciblées au cours de ce projet. En outre, même en agriculture conventionnelle, les cultures issues de semences paysannes sont reconnues comme nécessitant peu d’intrants (moins besoin d’engrais et meilleure tolérance à certaines maladies) et donc comme plus bénéfiques pour la ressource en eau. L’utilisation de ces semences en agriculture non bio devrait donc permettre de faire une avancée supplémentaire vers la conversion en bio et la protection de l’environnement. Le développement de ces semences en agriculture conventionnelle se justifie particulièrement pour l’adaptation eu changement climatique et la recherche d’une diminution des intrants.

Les résultats du projet seront obtenus à l’échelle de plusieurs années. Le projet vise à sensibiliser sur l’intérêt des semences paysannes, invite les agriculteurs à les découvrir concrètement en dehors de chez eux, puis à les tester dans leur ferme et enfin les utiliser de plus en plus.

En conclusion :

  • La bio sera consolidée et ainsi plus attractive encore,
  • Les cultures non bio et non inscrites comme BNI auront un moindre besoin d’intrants,
  • La conversion en agriculture bio sera favorisée.

 

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