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Collectif PEOPLE2022. (2022) « Présidentielle 2022 à Roubaix : les déterminants sociaux du vote populaire ont-ils vraiment changé ? », Métropolitiques, 11 juillet.

Le collectif de recherche PEOPLE2022 souligne que le vote des classes populaires continue d’être structuré par l’âge, le statut socioprofessionnel, les hiérarchies scolaires ainsi que par l’appartenance religieuse, sans toutefois qu’il soit possible de parler de logique « communautaire ».

Le vote des classes populaires, s’il constitue l’un des sujets majeurs de la sociologie électorale en France, n’en reste pas moins un des objets politiques les plus controversés. Leur comportement est en effet marqué par une abstention toujours plus forte, y compris lors du scrutin présidentiel, laissant craindre que cette majorité sociale ne devienne, à terme, une minorité électorale (Braconnier et al. 2017). Pour autant, lors d’une présidentielle, une majorité des classes populaires continue de se rendre aux urnes, répartissant ses votes, pour l’essentiel, entre les candidats de la gauche et de l’extrême droite (Collectif Focale 2022). Cette « polarisation » politique traduit des segmentations sociales en termes d’âge, de position socioprofessionnelle ou de trajectoire résidentielle ou migratoire qui traversent l’ensemble très hétérogène que recouvre le terme de « classes populaires » (Siblot et al. 2015). En d’autres termes, ce ne sont pas les mêmes fractions des classes populaires qui, en 2022, ont voté Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon. […]

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