DATAMIG
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Data Matters: Sociotechnical Challenges of European Migration and Border Control
Les questions relatives au contrôle des migrations et des frontières sont d’une importance capitale pour les sociétés contemporaines. La manière dont les technologies concernées sont conçues et utilisées est au cœur de ces questions. La configuration du contrôle des migrations et des frontières repose de plus en plus sur l’intelligence artificielle et les technologies numériques associées, qui sont basées sur des algorithmes alimentés par des données massives (big data). DATAMIG se concentre sur la nécessité d’une approche bienveillante du big data et sur les défis sociotechniques qu’il implique. Plus précisément, il vise à soutenir la recherche interdisciplinaire sur la façon dont les matérialités technologiques inhérentes à la datafication de la migration et du contrôle des frontières peuvent, en raison de leur conception à boîte noire, reproduire des modèles d’inclusion et d’exclusion qui ont déjà gravement affecté la société. DATAMIG encourage la formation d’un réseau inclusif et en extension continue qui intègre les différentes disciplines contribuant au domaine des études scientifiques et technologiques (STS, avec la sociologie de la science et de la technologie en son centre) dans l’étude des migrations et des frontières. L’objectif est de permettre à ces dernières de bénéficier d’une collaboration interdisciplinaire unique avec d’autres domaines scientifiques/techniques essentiels, y compris, mais sans s’y limiter, les études de données critiques. DATAMIG entend contribuer à l’élaboration d’un vocabulaire interdisciplinaire pour faire des données un sujet public de préoccupation et d’attention, par le biais d’une recherche qui bénéficie du rapprochement d’arènes de contestation et d’études publiques jusqu’alors déconnectées.
La France est représentée au Comité de gestion de DATAMIG par Sarah Perret (ESPOL, Université catholique de Lille) et Dana Diminescu (Telecom Paris).