15
Juin

[EDITED VOLUME] Bourcier, B (dir.) Théories politiques du transhumanisme, dans Raisons Politiques, Presses de Science Po, n°74, 2019/2

Le transhumanisme a fait une entrée remarquée en philosophie et science politique lorsque, dans un bref article, Francis Fukuyama affirmait que ce nouveau mouvement social et intellectuel représentait un danger pour les sociétés contemporaines. Le propos de Francis Fukuyama, très explicitement critique, ne fait aucun doute comme l’indique le sous-titre de son article où le transhumanisme est qualifié d’« idée la plus dangereuse au monde ». Au-delà des débats et controverses qu’alimentent les travaux de Fukuyama en science politique, la publication de cet article est bien le premier, depuis le début des années 2000, à montrer l’intérêt de la pensée politique pour le transhumanisme.
Au-delà de ce repère historique pour notre dossier, le transhumanisme soulève une première difficulté importante qui tient aux nombreux désaccords portant sur le sens que recouvre ce mot. On trouve, le plus souvent, des définitions générales, plus ou moins consensuelles, qui prennent souvent une forme semblable à celle-ci : « Le transhumanisme, souvent symbolisé par H+, est un phénomène international et un mouvement culturel basé sur l’idée que les hommes peuvent utiliser la raison, la science et la technologie pour transcender leurs limites biologiques et réduire les différentes formes de souffrances inhérentes à la condition humaine. » Cette définition très utile souligne avec raison l’importance des thèmes, connus de longue date, chéris par le transhumanisme tels que le rationalisme, la science, la technophilie et la volonté d’affranchir l’homme de sa condition naturelle…

Accéder à la publication

Bourcier, Benjamin (dir.) Théories politiques du transhumanisme, dans Raisons Politiques, Presses de Science Po, n°74, 2019/2, Paris, Presses de Sciences Po

X