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Haute, T. & Neihouser, M. (2022). Élection présidentielle : deux idées fausses à propos des réseaux sociaux. The Conversation. 2 février 2022.

Fabien Roussel et la défense de la gastronomie française, Éric Zemmour et l’école inclusive, etc. : autant de polémiques qui sont soit nées en ligne (sur Twitter notamment), soit ont reçu un écho retentissant sur la toile.

En effet, le numérique et en particulier les réseaux sociaux jouent désormais un rôle majeur dans la médiatisation des campagnes électorales en France. Tant les candidats que les citoyens s’en saisissent, tantôt pour faire écho aux débats initiés dans les médias plus traditionnels (radio, presse écrite, télévision, etc.), tantôt pour contourner ces mêmes médias traditionnels. Les candidats en profitent ainsi pour s’adresser directement à leurs potentiels électeurs alors que ces derniers peuvent soutenir, mieux connaître, voire dialoguer avec les premiers.

L’intérêt pour le numérique en communication politique apparaît d’autant plus fort un peu moins de deux ans après le début de la crise sanitaire déclenchée par le Covid. En effet, comment mener campagne en temps de distanciation sociale, alors qu’il est conseillé d’éviter de se serrer la main ou même de se regrouper en trop grand nombre ?

Mais même avant la crise, il suffit de regarder de l’autre côté de l’Atlantique et de penser au précédent président des États-Unis ou même tout simplement de se remémorer l’interview donnée par le président de la République en exercice, Emmanuel Macron, aux youtubeurs Mcfly et Carlito pour prendre conscience de l’importance que revêt désormais le numérique en politique, entraînant avec lui de multiples questions : les réseaux sociaux permettent-ils à un plus grand nombre de citoyens de s’exprimer ? Leur permettent-ils d’entrer plus facilement en contact avec les candidats ? Du côté des candidats, être présent en ligne offre-t-il la possibilité de défendre différemment ses idées, en se passant des journalistes ? Est-ce un avantage pour les « petits » candidats, l’accès à la médiatisation ne nécessitant plus obligatoirement de passer par les journalistes ? Plus encore, Internet favorise-t-il la démocratisation du débat public ? […]

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